L’article “Quaternary lacustrine carbonate deposits of the Great Basin, USA: Impact of climate, tectonics and substrate” par Boussagol et al. publié dans Sedimentology

Aux abords de Pyramid Lake (USA)

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Dans le cadre de son travail de doctorat, Pierre Boussagol sous la direction d’Emmanuelle Vennin, vient de proposer un nouveau modèle conceptuel pour la formation de structures carbonatées abiotiques et/ou biotiques dans des environnements lacustres de l’Ouest Américain.

Résumé: Le Grand Bassin (USA) comprend plusieurs systèmes lacustres qui accueillent d’importantes formations carbonatées : le Lahontan sur le côté ouest (remontant à 48 000 ans cal BP), et les lacs Bonneville (de 30 000 à 11 500 ans cal BP) et Grand Lac Salé (à partir de 11 500 ans cal BP) sur le côté est du bassin. Les lacs de l’est montrent une transition de conditions d’eau douce à des conditions hypersalines. En revanche, les lacs de l’ouest ne présentent aucun changement significatif par rapport aux conditions d’eau douce initialement dominantes.

La cartographie des formations carbonatées dans les différents environnements lacustres permet de comparer une composition biotique et abiotique des formations, leurs morphologies et leurs distributions spatiales spécifiques. La morphologie, la taille et la distribution des dépôts carbonatés sont principalement régies par les fluctuations saisonnières à long terme du niveau de l’eau, l’héritage géomorphologique particulier, les processus induits par des failles, les infiltrations d’eau souterraine et les substrats. Tous les lacs montrent une répartition des paléorivages avec certaines formations contenant des croûtes, des dômes hémisphériques et des parties de dômes complexes résultant des variations du niveau des lacs induites par le climat. Cependant, la présence de colonnes et de dômes complexes composés de carbonates mixtes (biotiques/abiotiques) dans l’ouest du Grand Bassin est liée à l’afflux d’eau souterraine. Les lacs Winnemucca et Pyramid contiennent des formations plus grandes que celles observées dans les lacs de l’est du Grand Bassin. La présence de ces grandes formations et de thinolites dans le système lacustre Lahontan est une conséquence des processus hydrologiques locaux associés à l’influence des flux d’eau souterraine à travers des structures sédimentaires spécifiques (par exemple, des sources et des fronts de delta) et des failles. Ce contraste dans la distribution, la composition et la taille des formations entre les deux côtés du Grand Bassin suggère des changements locaux dans la chimie de l’eau (par exemple, [Ca2+]) et des afflux d’eau souterraine. Ce travail propose un nouveau modèle conceptuel pour la formation de structures carbonatées abiotiques et/ou biotiques dans des environnements lacustres.

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