L’article “Metals and metalloids in hair samples of children living near the abandoned mine sites of Sulcis-Inglesiente (Sardinia, Italy)” par Varrica, D., Tamburo, E., Milia, N., Vallascas, E., Cortimiglia, V., De Giudici, G., Dongarrà, G., Sanna, E., Monna, F. and Losno, R. vient d’être publié par Environmental Research, 34, 366–374.
Daniela Varrica, Université de Palerme (daniela.varrica@unipa.it) et son équipe ont étudié l’impact sur les populations locales des nombreuses mines de Pb, Zn, Ag, Ba, etc. exploitées dans le sud de la Sardaigne depuis l’Antiquité. Les concentrations en 21 éléments chimiques ont été mesurées dans les cheveux de 144 enfants âgés de 11 à 13 ans, qui vivaient dans la région minéralisée de Iglesias, et sur l’île de Sant’Antioco où aucune exploitation minière n’a pris place. Des différences nettes concernant un grand nombre de polluants : Ag, Ba, Cd, Cr, Ni, Pb, Rb, Sb, U, V, et Zn ont été observées; les habitants d’Iglesias et des alentours étant, comme on pouvait s’y attendre, les plus exposés. Les métaux et métalloides issus des déchets miniers et des sols pollués sont inhalés sous forme de poussières, mais ils peuvent également intégrer les organismes par contact ou via la consommation d’eau et de nourriture notablement enrichies. De telles zones ne sont pas rares. Elles doivent faire l’objet d’une surveillance accrue afin d’évaluer précisément le risque qu’elles représentent en termes de santé publique.